A priori |
Je me tiens loin des montagnes
Elles me rendent craintive au lieu de me rassurer
Je me sens devenir poupée de chiffon
Plus le sommet est à pic
Plus mes mes jambes flageolent
Plus mon cœur bat trop fort
Il faut bien avouer aussi
Qu’un cratère me ferait la même impression
Et bien que je voue une admiration certaine
Aux explorateurs aux alpinistes aux spéléologues
Je ne les envie en rien
Même au cinéma
J’éprouve un vertige certain
À voir le héros déambuler sur la corniche
Et je n’afficherais pas sur le mur les photos célèbres
Du Rockfeller Center en construction
De là à croire que je suis peureuse
C’est vite dit
J’aime les conversations intenses
De celles qui révèlent les dualités
Les interrogations
À travers lesquelles le non-dit se révèle
D'un geste d’une épaule
D'un regard évasif
Les collines lumineuses
J’en fais mon affaire
Et les routes sinueuses
Empêchent mes chagrins
Véronique
© Véronique Poussart 2018
1 commentaire:
J'aime beaucoup ton poème; le vertige est une sensation que je n'ai vraiment jamais connue mais la description que tu en fais est tout à fait saisissante.
ET Bravo pour votre achat qui continue à nous ravir!!!
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