La ville s'allume |
Il serait bientôt 18 heures
À ce qu'en disent les horloges des gares
Il faisait presque beau
Pas tout à fait chaud encore
Mais assez pour que l'imper reste plié sur le bras
Et sentir un sourire s'installer dans les yeux
Les voitures en bouchons et klaxons
Se donnaient un air d'aller nulle part
La banlieue l'autoroute le chemin des écoliers
On reconnaissait les signes ténus d'un soir d'été
Où la pénombre est longue à s'installer
La circulation ressemblait à un jeu de go
Dont personne n'aurait connu les règles
Je cède je traverse la voie je m'arrête
Je défie les passages bien marqués
Contourne les piétons arrivant d'en face
C'est le moment charnière
Où l'on troque une vie pour une autre
Préoccupé des événements du jour
Le temps défile il faut croire
Lorsque les lumières de la ville s'allument
Tant d'histoires de moments à partager
Tant de solitudes derrières les baies vitrées
Fenêtres allumées et rideaux tirés
Soir après soir
C'est le moment d'accrocher l'imper!
Véronique
© Véronique Poussart 2016