lundi 31 octobre 2022

Lettre d'un après-midi



L’air n’avait rien de piquant
C’était à peine si les yeux clignaient 
Le vent léger sans doute
Et les nappes dorées des feuilles

Cette journée s’appelait promenade
Déambulation 
Hasard des pas des pensées
Choc des souvenirs au loin

Je me concentrais sur ces plates-bandes
Nettoyées astiquées 
Prêtes à l’hiver et au repli
Le temps n’y changera pas grand chose
Il n’y aura qu’un calendrier au mur 
Pour se rappeler la permanence des terres gelées 
Qu’une magie pourtant improbable
Pour entendre
Le vent léger sans doute
Couché en douceur
Sur les nappes dorées des feuilles

Véronique

© Véronique Poussart 2022

 

samedi 1 octobre 2022

De gris et de fureur


De gris et de fureur 



Le ciel s’est chargé
Chagrin d’espace et de vent
S’est roulé en boule
Indécis dans sa direction
Sans conscience et sans volonté
Peu lui importe

Le surréel fera les manchettes
Les titres des tabloïds ne rassurant
Personne
Non personne

Cela ressemble
À que reste-t-il de nos amours
Plus qu’un vague à l’âme
Un souvenir doré
Lorsque le temps déchire
Égratigne
Massacre et piétine

Cela ramène les cœurs esseulés
Au bord des quais et des chemins de grève
Les herbes folles bercées à nouveau
Sous un calme apparent

Ce n’est qu’un jour ou deux
Que cela blesse autant
Me direz-vous
Personne
Non personne
N’en revient intact
Il est si vrai
Que tout est changé

Véronique

© 2022 Véronique Poussart