dimanche 31 mai 2015

Semaine du 31 mai 2015

Météo

La pluie tambourinait sur le toit
Vacarme et vent dehors
Vibrations, émotions de nature
Coups de théâtre
Scénarios imprévisibles

Il fallait nous voir
Échafauder des projets
Trop chaud
Trop froid
Élaborer des hypothèses
Déduire de la course des nuages
Du halo autour de la lune
Les hirondelles volent haut?
Les hirondelles volent bas?

Les imprévus du temps
Comme les imprévus de chaque jour
Nous mènent en bateau
Ah! C'est la galère 
Faut-il partir ailleurs comme Ulysse
Se soumettre ou revendiquer
Faire de nouveaux calculs
Suivre les promesses de baromètre

Les iris s'ouvrent quand même
Et des enfants jouent dehors


dimanche 24 mai 2015

Semaine du 24 mai 2015

La maison de la dune

Au bout du sentier bleu
Elle est là
Comme un observatoire
Des courants marins
Et des textures changeantes de l’eau

Une grande pièce ouverte sur le paysage
Des cursives et des terrasses
Des escaliers et des recoins
Les ombres du vent et la sonorité d’une coquille

Une mémoire ancestrale et le goût de demain
Des matières hors du temps et beaucoup de blanc

C’est ainsi que je l’ai voulue
Maison miroir abri 
Calme comme un soir de mai


lundi 18 mai 2015

Semaine du 17 mai 2015

L'après-midi


Temps de torpeur
Temps de langueur
Parfois

Ses volets clos
Sur le milieu du jour
La maison s'arrête 

Pour seuls témoins 
Fruits juteux
Fleurs de saison
Un rideau qui frémit à peine
Un calepin ouvert
Sur des promesses à tenir


Les après-midi d'été
Font des trous de bonheur
À les regarder de près
Notre cœur tout entier
S'active
Pour les recommencer

dimanche 10 mai 2015

Semaine du 10 mai 2015

La colline


Ébouriffée et légère
Une brise passait
Décoiffant les jeunes pousses

Elle semblait danser
Légère comme une plume
Un tulle vert et chartreuse
Et jaune et mauve

Cela augurait bien
Cela disait des mots tendres
Des photos lumineuses
Des minutes suspendues

Il fallait voir ces mouvements
Et ces frôlements de l'air
Comme chacun le sait
Cela ne dure
Que le temps
D'un air d'opéra

lundi 4 mai 2015

Semaine du 3 mai 2015

Le printemps

Il est arrivé
Soudainement
Les bourgeons éclataient
Ils ne se développaient pas
Ils éclataient

À marcher à respirer à sentir 
Entre les odeurs de terre
Et celle lointaine d'un feu
Il venait des idées de bonheur

Les oies passaient piaillant
Dans un ciel démesurément bleu
Et divisaient l'horizon en deux
De leur "V" si superbe
Et si mathématiquement harmonieux

Puis marchant au bout du champ
Sécateur à la main
Il m'est venu le souvenir 
De vases rangés
Sur une tablette d'atelier

J'ai ainsi coupé branches de saules
Aux chatons dorés
Fleurs de sureau dans leur coque rougeâtre
Tiges flexibles de spirées
Et quelques jonquilles
Juste prêtes à s'ouvrir