Earl Grey |
Le vent orangé glisse sur les arbres
L'air est plein de la torpeur des derniers beaux jours
Pour peu
On se croirait au début de quelque chose
Les chaises au fond du jardin
Immobiles et patientes
Font des signes muets
Et tout semble arrêté
Dans une photo magique
Les marronniers sont chargés de leurs fruits
Et passant devant les vergers,
L'œil ne voit que des ronds rouges
Jouets des vents d'automne
Se refaire cabane, maison et nid
Abri, refuge et cocon
Prendre le thé, le chocolat, le capuccino
Derrière les conversations rieuses
John Surman en sourdine
Et Schubert et les autres
La maison de l'été se ferme
Tant de lieux et d'instants
Dans les souvenirs fragiles