En mai
Si seulement
Il durait
Ce bouquet sur la table
Découpé sur la lumière grise
D’un après-midi gelé
Humide
Si seulement
Un mot dans l’enveloppe
Me conjuguait
Les verbes les plus tendres
Si seulement
Mai sautait les pages
Du calendrier
Et nous avec lui
Fantaisistes et débridés
Au lieu de cela
Lin blanc
Et patience de brodeuse
Hibernation lente des mois d’hiver
Hésitations prévisibles du crépuscule
Avec les yeux du cœur
Je ne regarde qu’une seule tulipe
Blottie sous la neige
Et les feuilles d’automne
Celle qui fleurira en mai
Et me consolera
De presque tout
© 2021 Véronique Poussart
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