Le temps arrêté |
Deviennent avec les années
Les gardiens muets
D’un quotidien arrêté
À force de présence
Touchés déplacés
Au gré des heures
Il semble si facile
De les oublier
De les croire immortels
Alors passe le regard attentif
Une nouvelle craquelure
Un bord ébréché
La lumière chaude
Échappée de la fenêtre du sud
Des fruits des fleurs
Vous m’en apporterez
Un sillage un parfum
Circonstances avouées
Sur la table du dimanche
Un bol un sablier
Peut-être même des branches
Il ne faut pas compter

Véronique
© Véronique Poussart 2019
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