Les îlots |
Ils sont éparpillés
Comme les samares au
travers des feuilles
Et comme les marrons
sortis de leurs cosses
Immobiles sous les
marées inlassables
Immergés et découverts
Sombres comme basalte
Après la dernière
intensité du jour
S’en méfier disaient
les marins
Ce sont des animaux
bizarres
Guettant les
inconscients
Y marcher disent les
promeneurs
Jumelles au cou et
photos à rêver
Rivés aux courants
Comme des géants
couchés abandonnés
Dessinant un territoire
secret
Pour ceux qui inlassablement
Scrutent les cartes
marines
Et soudain juste avant
l’hiver
Dans l’air piqueté des
voiliers d’oies blanches
Je pense à tous ces
paysages
Aux îlots du
Saint-Laurent
Floconnés de plumes
d’eiders
Au varech accroché aux
rivages
Où la vie germait il y
a si longtemps
Véronique
© Véronique Poussart 2017
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