Le mois de mai ressemble-t-il à cela ?
Sans doute pas
Plus bleu
Plus vert
Plus lumineux peut-être
Le temps des premières primevères
D’une chanson d’amour qui flotte au vent
Pour un certain temps
Encore
Des cris d’enfants dans la cour
Les cartes dépliées du prochain voyage
Un bâton de marche pour voir au loin
Et se griser de paysages
Dans la tête
Les algorithmes sont imprévisibles
Sans faire ni deux ni trois
Le présent est bousculé
Et le printemps est hagard
Pourtant j’ai déjà vu les chatons de saule
Les rhododendrons en boutons
La tendresse du saule pleureur
Derrière ma fenêtre
Je vais m’en contenter
Et repasser en boucle
Des printemps plus heureux
Véronique
© Véronique Poussart 2024