Lettre d'un après-midi
L’air n’avait rien de piquant
C’était à peine si les yeux clignaient
Le vent léger sans doute
Et les nappes dorées des feuilles
Cette journée s’appelait promenade
Déambulation
Hasard des pas des pensées
Choc des souvenirs au loin
Je me concentrais sur ces plates-bandes
Nettoyées astiquées
Prêtes à l’hiver et au repli
Le temps n’y changera pas grand chose
Il n’y aura qu’un calendrier au mur
Pour se rappeler la permanence des terres gelées
Qu’une magie pourtant improbable
Pour entendre
Le vent léger sans doute
Couché en douceur
Sur les nappes dorées des feuilles
Véronique
© Véronique Poussart 2022